lundi 27 février 2017

où est mon esprit conscience N8



Conscience : mode d’emploi! (08/22)
Et où est mon esprit ? Mon espri-outai ?
Ah ! Quel bonheur d’être un esprit ! Mais ça dit pas où t’es ?
Bon, encore une parenthèse, on va retomber sur quelque chose que je ne peux pas vous faire expérimenter mais que je peux illustrer par une expérience que montre Gregg Braden à la fin de « The Living Matrix », une vidéo de Greg Becker primée à l’Asia Consciousness Festival de 2009. Elle est sur le Web et en vente chez Corzéame en Français… Précisons que l’imagination à laquelle je vous invite, doit se baser sur ces descriptions, pas sur des obsessions personnelles, comme les experts que j’évoque et qui ne veulent rien voir ! Et on le sait, puisqu’ils ne posent pas les bonnes questions…

Dans cette expérience, les cobayes sont devant un écran d’ordinateur, et ils attendent l’apparition d’une image avec un « contenu émotionnel lourd ». Ils sont équipés d’un électrocardiogramme (ECG) et d’un électroencéphalogramme (EEG). Or on constate que quelques fractions de seconde AVANT l’apparition de l’image, l’ECG réagit, puis l’EEG. On sait que les réactions correspondent à l’image qu’ils vont voir parce qu’on a étalonné l’ECG et l’EEG sur des images typiques.
On a indiqué que le mot « esprit » désignait la partie la plus légère d’un composé. Or les poumons qui sont plein de gaz, sont bien une telle partie de notre corps, et le cœur s’y trouve. Coïncidence ? L’esprit aurait-il placé dans la poitrine un « point de vue » légèrement dans le futur pour anticiper l’arrivée de l’image ? Et ce point de vue serait-il conscient de l’image en question, dont la signature serait reçue par l’esprit lui-même et transmise à l’ECG ? Le corps étant maintenant « prévenu », il peut transmettre, à sa vitesse, l’information au cerveau, d’où l’enregistrement de l’EEG, le tout pouvant « facilement » se produire avant l’affichage de l’image lui même.
Autant de questions qui ne sont pas loin d’être judicieuses. Les traditions métaphysiques localisent effectivement l’esprit dans la poitrine, et parlent de l’« intelligence du cœur ». Et ne font pas intervenir le « cerveau » comme notre « science » « moderne ». C’est complètement à l’opposé de notre notion actuelle du cœur comme le siège de nos émotions, un sujet qui concerne le mental et sa programmation ! Il est vrai que cette confusion donne envie de pleurer…
Il n’est pas invraisemblable que « The Living Matrix » nous fournisse des éléments de preuve de cette conception ! Car de toute façon, si l’esprit est bien au centre de l’être humain, il a intérêt à le suivre ou même à le précéder dans son parcours temporel, ne serait-ce que pour le diriger en fonction des circonstances et le protéger.
Ne vous emballez pas ! On se doute déjà que l’esprit n’est pas localisé dans un point de vue puisqu’il peut en avoir plusieurs simultanément. Les OBE démontrent aussi que les points de vue peuvent être n’importe où dans l’espace et dans le temps, oui, MÊME DANS LE FUTUR, ce qui justifie l’interprétation des réactions de l’ECG !!! C’est d’ailleurs à cause de ses possibilités de voyager dans le temps qu’il n’a pas besoin de mémoire ! Et si c’est inconscient pendant l’expérience, c’est parce que l’attention de l’esprit est ailleurs, sur l’écran… Alors si on doit imaginer une connexion entre l’esprit et le lieu courant et la date courante où notre corps se trouve, il vaut mieux décider de le localiser en rapport avec notre corps, mais ce n’est qu’une localisation « symbolique », une considération, comme on le disait ; elle n’a rien de « réel » : tout se passe simplement « comme si » (une tournure chère aux scientifiques !) l’esprit était « dans » le corps. Alors pourquoi pas dans sa poitrine, là où les iconographes représentent le Sacré Cœur de Jésus, c’est à dire au centre, une autre façon symbolique de parler du centre (le cœur) de l’être humain !
Les tennismen doués expérimentent le même genre de phénomènes, quand ils anticipent le coup de l’adversaire…
Quant au « mental » (ou à l’âme), sa localisation dans le crâne (indiquée par l’EEG) est tout aussi symbolique, et cohérente avec les données des Traditions Métaphysiques, et la confusion ordinaire entre les deux est bien illustrée par les expressions « rendre son âme » ou « son esprit » à Dieu lors d’un décès, et qui sont interchangeables. Encore que le « dernier souffle » se rapporte davantage à l’esprit qu’à l’âme !

Retour à des expériences communes conscience N°7



Conscience : mode d’emploi! (07/22)
Retour à des expériences communes…
Et si vous vous occupiez déjà de ce que vous savez faire ?
Puis-je imaginer à mon tour que vous prenez à présent davantage au sérieux, les capacités de votre (nos) conscience(s), que les inénarrables « experts » de l’imaginaire ?

Mais reprenons nos expériences qui ne nécessitent aucune capacité particulière !
Non sans vous indiquer en passant que vous avez probablement expérimenté des « sorties du corps » sans le savoir, à l’occasion d’une période d’ébriété, d’un mauvais trip, d’une migraine ou d’un quelconque mal de crâne … Sauf que vous ne saviez pas que vous n’utilisiez plus seulement votre point de vue habituel, mais aussi un autre sur lequel vous n’aviez pas de contrôle, et qui interférait avec vos perceptions corporelles, ce qui brouille un peu les choses.
Même si vous étiez complètement défoncé, il aurait suffit de quelques secondes d’un processus élémentaire, pour que vous puissiez décourager l’indicateur d’un alcootest ! Mais je ne vais sûrement pas vous le décrire ici. Ça vous inciterait à recommencer… ne serait-ce que pour narguer les flics !
Revenons donc à nos points lumineux, et si vous ne vous en êtes pas servi pour vous géo-localiser, imaginez-en un maintenant.
Pouf, pouf ! Nous venons d’étendre les possibilités de nos considérations ! Vous pouvez considérer que vous voyez un point lumineux, et vous allez le voir. Première considération : « Je vois un point lumineux », seconde considération : « je vois un point lumineux » sauf que la première fois, ce n’était qu’une « possibilité » alors que la seconde fois elle était réalisée… Le passage d’une « décision » (une considération postulant une « réalité », inexistante pour le moment) à sa « manifestation » (mentale pour l’instant).
Bien sûr ce point n’est qu’une image mentale, mais vous venez de constater que vous (votre conscience) pouviez en provoquer l’existence instantanément ! Et qu’une fois que ce point mental « existe », vous pouvez en être conscient !
Puisqu’on déjà flirté avec le sanscrit à propos d’ahankara, parlons un peu de ce mental, un mot qui vient du sanscrit « manas », racine « man », dont on a aussi fait « humain », et que le Sankhya indique comme étant l’organe central de l’âme humaine. Dans ce texte, ce manas (cette âme) est équipé de 25 tattwas, c’est-à-dire des facultés de perception et d’action de l’âme, qui viendront se brancher sur les organes de perception et d’action correspondants du corps. Ce qui différentie définitivement l’âme et l’esprit, ce dernier n’ayant aucun besoin d’artifices ou d’outils pour être « conscient » (c’est « en lui ! »), et considérer des possibilités, qui pourront éventuellement se manifester, comme la possibilité de l’univers s’est –manifestement– manifestée… Tout cet assemblage de l’âme et du corps n’est là que pour imiter ce que l’esprit fait très bien tout seul et c’est pour ça que ce dernier préfère prendre son point de vue entre les deux yeux, c’est à dire de là d’où il « verrait », en direct, l’équivalent des images que le corps et l’âme combinent pour les lui transmettre.
Manas est aussi le réservoir des mémoires de l’âme et des procédures qui lui permettent d’animer (l’âme c’était anima en latin..) le corps. La conscience peut aussi se localiser dans les mémoires de manas, comme vous le savez en parcourant vos souvenirs. Les organes de perception et d’action du corps concernent l’univers corporel, les facultés de l’âme concernent des « réalités » psychiques (du grec ψυχικός, psykhikós que Wikipedia définit comme l’âme ou l’esprit … suivant les paragraphes !…). On va y trouver, d’après Wikipedia toujours, les instincts d’amour et de liberté ! En fait, en dehors des enregistrements des souvenirs et des automatismes, il y aura la génération des émotions et des sentiments (pas seulement l’amour…) et leur perception, chez nous ou chez les autres. Mais on a déjà prévenu à propos de cette confusion endémique…
L’esprit peut localiser ses points de vue n’importe où, ce qui n’est pas la moindre des sources de confusion. Sa spécificité est sa conscience, sa faculté de comprendre, de savoir. La comparaison la plus précise pour le mental est un ordinateur.
On a vu que la com-préhension, et la con-naissance, ont un rapport avec la con-science, mais il faut faire aussi la distinction entre « savoir » et « mémoriser ». Com-prendre, c’est aussi le chemin vers l’as-similation, puisque au lieu de prendre simplement « avec », on « rend semblable » CE qui est compris ET CE qui comprend. Or le savoir, et la sagesse qui en découle, vient du latin sapere, goûter, une promesse d’assimilation en ce qui concerne la nourriture. Par l’assimilation, la carotte devient du lapin, le lapin devient du renard ! Ça ne veut d’ailleurs plus simplement dire rendre simplement « semblable », mais « identique ». Une mémoire est un enregistrement dont il va falloir (re)prendre conscience, c’est quelque chose d’extérieur à l’esprit.
Ces notions apparentées à des tautologies commencent à être omniprésentes ! La conscience peut être consciente d’elle-même, on peut considérer nos propres considérations et on va devenir ce qu’on comprend, comme ce que notre corps mange devient notre corps.